"L’éthique du
respect de la nature est donc une éthique déontologique. Reconnaître une valeur
intrinsèque à chaque être vivant c’est admettre qu’elle existe d’une façon
telle que l’on ne peut en disposer de façon arbitraire, qu’elle ne peut être à
volonté ramplacé par un équivalent.
Aussi longtemps
que l’anthropocentrisme est dominant (cad que les être humains sont considérés
comme les seules fins en soi, digne d’être moralement considérées) la charge de
la preuve, là ou la diversité biologique
est en danger, revient aux protecteurs de la nature : ils doivent prouver
que telle perte de biodiversité biologique entrainera plus de coûts que
d’avantages pour les populations humaines. Se ranger au biocentrisme conduirait
à inverser la charge de la preuve : il faudrait que ceux qui proposent de
nouvelles activités, potentiellement dangereuses, apportent la preuve que l’on
a des raisons valables de détruire des valeurs intrinsèques."
Aux sources
des philosophies de l’environnement
Catherine Larrère
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